Livre d'or
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06/06/2025 17:34:10 |
Cher Roland,
Ouvrir La Passion papillonne c'est donner à son regard le souffle de l'épopée et plonger dans une œuvre poétique, véritable travail de bénédictin.
Ornée avec légèreté par les encres de Jule, il s'agit ici, comme le dit justement le poète Claude Serreau, rendant hommage à ton érudition, d'une poétique encyclopédie virevoltant autour du mot "papillon".
Les pétales volants que sont les papillons, dansant à portée des yeux d'enfants qu'ils nous invitent à conserver, ravissent de leur charme magique les poètes que tu cites avec bonheur ; car, de tout temps, le poète est l'ami des papillons, ses frères de l'air...
Oui, papillon, frère de l'air, ami de l'âme et de la lumière, toutes ces citations en ton honneur sont autant de prières que vent emporte loin des flammes de la barbarie ; jusqu'à cette personnification, toute de grâce et de beauté, extraite de Prières dans l'Arche, cette incantation sublime, identification d'amour entier de Carmen Bernos de
Gasztold (p.76) :
"Seigneur, où en étais-je ? Ah ! oui, cette fleur, ce soleil... Merci ! Votre création est belle ! [...] Je devais aller... Je ne sais plus ! Le vent a peint ses fantaisies sur mes ailes. Des fantaisies... Où en étais-je ? Ah ! oui, Seigneur, j'avais quelque chose à vous dire : Ainsi soit-il ! "
Quant à la seconde partie du livre, il s'agit d'une volière ouverte où les mots de tous horizons entrent et sortent librement tels des papillons et forment, à la fortune de la langue, les métaphores de proverbes, expressions et autres vocables.
En ces temps tragiques où la folie des hommes étend à nouveau son voile sombre sur le monde, il est plus que vital de laisser les papillons nous montrer les chemins odorants de lumière, d'amour et de liberté, bref, de la poésie.
Enfin, je ne voudrais pas terminer cet hommage sans saluer la mémoire de notre ami Robert de Goulaine, écrivain et mécène, viticulteur, homme de passion s'il en est, qui, dans l'enceinte de son château, consacra une magnifique volière aux papillons du monde entier.
Avec mon amitié, cher Roland,
Patrick Derouard
Post-scriptum :
À ton invitation, pour mon exemplaire personnel dédicacé, j'ai posé, sur la page dédiée de cette Volière de vocables, un haïku du poète japonais Arakida Moritake que tu connais sûrement :
Un pétale tombé
Remonte à sa branche
Ah ! c'est un papillon ! |
Patrick Derouard, poète |
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02/06/2025 16:07:48 |
La " Passion papillonne" suivi de "Volière de vocables" est d'une grande beauté et d'une admirable richesse.
Les dessins de Jule soutiennent superbement le texte. J'ai particulièrement apprécié l'autoportrait en papillon .
Un recueil inspirant, qu'on butine avec grand plaisir !
Grâce à vous, je ne verrai plus cette " bête qui vit quatre fois " de la même façon.
Amitiés
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Josée Arnaud |
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28/05/2025 11:00:25 |
Écrire est un territoire que je m'interdis. C'est mon Himalaya, mon vertige absolu. Mais la lecture de ce livre-objet merveilleux est tellement bouleversante que je vais escalader cette foutue montagne. Il me faut de bonnes godasses et des crampons, tant l'intelligence, l'esthétique, l'érudition et la poésie m'ont à l’œil ! Roland Halbert, notre sorcier a des yeux de peintre, des oreilles de mélomane, des gestes de troubadour. 77 poètes, 77 ocelles verbaux évoquent pour nous, à chaque méandre de "la Passion papillonne", la grâce de nos virevoltants danseurs. Chaque lépidoptère a 4 vies : œuf, chenille, chrysalide, adulte. Les poètes nomment les métamorphoses. Ils révèlent nos angles morts. Nous voilà oracles. Chaque « ocelle » a été traduit en anglais par Gérald Honigsblum avec subtilité et fidélité. Que dire à cet homme papillon, à cet oiseau-lyre ? Merci à Roland Halbert.
Il en est transfiguré, c'est François d'Assise qui dans "Le Parloir aux oiseaux" chantait en français. Son enfance en Anjou, première matrice, allait faire de lui cet écrivain migrateur, ce martinet posant des mots sur les draps blancs de ses carnets. Cet attachement indéfectible à sa terre natale nourrit ses richesses langagières des souvenirs de son enfance à la ferme, tout comme cet autre angevin, cher à son cœur, Joachim du Bellay qui lui, depuis Rome, regrette "la douceur angevine".
Reste l'ascension de la "Volière de vocables", deuxième partie de l'ouvrage. Reprenons nos esprits et laçons nos croquenots, la route est longue... Nommer les papillons depuis Adam jusqu'à Linné. 200 000 espèces recensées.
Je m'en ferai un collier plein de plumes et d'antennes, une corde à danser. Je déposerai un baiser-papillon sur les cils des oiseaux-papillons. N'oublions pas que Roland Halbert est l'auteur de plus de trente livres en quarante années d'écriture et de voyages. Il y a de la fantaisie, de la légèreté, de l'érudition, de l'ironie, de l'insolence vis à vis des cuistres. Notre écrivain-voyant célèbre le plaisir, la sensualité. Il a des mains délicates, « muguetteuses » auprès des belles.
Là, patatras ! Un orage interrompt ma grimpe. Voilà t'y pas que notre oiseau se pique d'arithmétique ! mon vieil ennemi depuis des lunes. Un théorème du papillon !
Nom d'une pipe ! les savoirs ancestraux ne suffisent pas à notre marabout. Avec sa façon unique de s'engouffrer au cœur de la sensualité des choses ici, des « papillons », il débusque toutes les acceptions du mot et en fait un montage quasi cinématographique. La composition spatiale et la mise en page ajustent le rythme et structurent cet « OPERA » du papillon. C'est un contre-champ à notre monde déshumanisé. Chaque image est soigneusement choisie.
Le récit s'articule, telle une partition musicale. Qu'il s'agisse de rimes ou de rythme, c'est conter, compter avec le temps et son esthétique du plain-chant. Le profane ne saurait ignorer le sacré. J'ôte mes brodequins et, pieds nus au bord de l'eau, j'attends qu'un monarque se pose sur ma tête, comme dans le documentaire de Werner Herzog "Ennemis intimes". Un papillon vient voleter autour de Kinski, scène surréaliste, compte tenu des rapports difficiles de Werner Herzog avec son acteur. Le papillon a-t-il fait office d'indulgence ? Je répète : le profane ne saurait ignorer le sacré. « J'ouvrirai une école de vie intérieure, et j'écrirai sur la porte : école d'art. » (Max Jacob, Conseils à un jeune poète.) Cela s'apparente à l'œuvre de Roland Halbert.
Artiste peintre
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Jule Simon, artiste peintre A |
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09/05/2025 16:01:49 |
Mon cher Roland,
J'ai attendu avec grande impatience votre ouvrage et ne suis pas déçue. Quelle merveille! Quelle érudition ! (mais rendue légère comme l'aile du papillon) quel amour de la beauté ! Quel sens de la poésie! C'est vertigineux. En lisant la part réservée à "la Passion papillonne", je me disais à chaque page que je n'aurais jamais pensé que tant de personnes puissent écrire d'aussi jolies choses sur les papillons.
La partie réservée à "La Volière de vocables" sont un délice. J'ai une prédilection pour les pages 132 et 133 où une Vierge infiniment triste qui tient un enfant Jésus encore plus triste, songe à ce que vous avez écrit sur l'Intelligence Artificielle. Magnifique! Et tellement futé.
A mes félicitations les plus chaleureuses, cher Roland, je joins mes très amicales pensées.
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Catherine Decours, historienne, romancière |
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08/05/2025 19:50:34 |
Cela est vrai, en faisant papillonner votre « passion » (ah ! ces grands mots qui, seuls, savent prendre les petits chemins qui mènent au plus loin de nos attentes, de nos aspirations, de notre musique ineffable, elle qui ne prend pas note, elle qui chante au hasard de son cœur, de notre cœur, pour le seul chemin que nous devons mériter) alors, tout est dit, la « volière de vocables » selon votre merveilleuse expression, ouvre-t-elle tout l’espace du bonheur, ce tout petit papillon, lui aussi, que vous portez sur votre cœur pour son vol infini...
Ce « parfum diagonal » (je vous donne mon petit « prix Nobel » pour cette invention) embaume tout l’espace, oui, parce que vous avez « l’âme emportée » comme l’avait écrit Romain Rolland à propos de notre cher « Ludwig van »…
Vous-même, vous concluez « Page blanche réservée au lecteur bénévole-vole qui pourra compléter à son gré cette « volière de vocables » – ouverte et infinie ». Vous honorez bien votre lecteur, très cher ami, et je ne suis pas loin de penser qu’il le mérite, puisqu’il a en souvenir votre livre que l’éditeur, de surcroît, couronne d’une réalisation toute à la hauteur de votre envol d’homme libre.
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Lucien Guérinel |
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